À partir du 1er février 2023, le taux d’usure sera recalculé tous les mois, au lieu de tous les trimestres. Une bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs, certains dossiers vont en effet être débloqués.
Le taux d’usure, c’est quoi ?
Le taux d’usure, c’est le taux maximal auquel une banque peut vous accorder un prêt immobilier. Il comprend le taux du crédit, mais aussi tous les frais annexes : l’assurance du prêt et l’éventuelle commission du courtier.
Il est calculé selon une formule très simple : la moyenne des taux pratiqués par les banques ces 3 derniers mois, relevée d’un tiers.
Au 1er janvier 2023, le taux d’usure est établi à 3,57% pour un crédit sur 20 ans.
Pourquoi une révision mensuelle du taux d’usure ?
Les taux des crédits augmentent depuis de nombreux mois. On est ainsi passé, pour un prêt sur 20 ans, d’un taux moyen de 1% en moyenne au 1er janvier 2022 à un taux de 2,75 en janvier 2023. Et ce n’est pas terminé !
C’est pour coller au plus proche de ces variations que le taux d’usure est désormais calculé tous les mois.
Attention toute fois, cette mesure n’est que transitoire. Elle prendra fin au 1er juillet 2023.
En quoi cela va-t-il aider les acquéreurs ?
Une actualisation du taux d’usure tous les mois va permettre de débloquer certains dossiers. En effet, quand le profil des acquéreurs est un peu limite, les banques attendaient le trimestre suivant pour donner leur réponse.
Et l’augmentation du taux d’usure se fera par petit palier tous les mois, et non un saut tous les trois mois.
Cela devrait donc dégriper un peu le marché immobilier. Mais les taux étant à la hausse, le nombre d’acheteurs accédant au crédit risque de s’amoindrir. C’était déjà le cas en 2022, puisque le nombre d’offres de prêt acceptées a baissé de 20,5%. Il leur est aujourd’hui demandé un apport d’au moins 60 000 euros, difficile pour un primo-accédant.
En 2023, le marché de l’immobilier devrait ainsi avoir pour caractéristique un nombre de vendeurs toujours assez élevé, un nombre d’acheteurs un peu moindre et des taux d’intérêt toujours plus élevés. Les acquéreurs vont donc avoir une marge de manœuvre un peu plus large pour négocier les prix de vente à la baisse.